2 Neurones & 1 Camera

Olivier Thereaux

Ete d'artifice

photo:  feu d'artifice au dessus d'un temple a Asakusa
Asakusa en feux

Durant la saison des pluies le ciel de Tokyo est si terne qu'on se demande parfois si les étoiles sont toujours là cachées derrère les nuages, ou si elles ont plié bagage, faute d'astronomes d'amateurs et d'amoureux transis pour les admirer et leur conter de jolies choses.

Le japon est un pays pratique, ou l'on ne saurait prendre le risque de voir le ciel se découvrir, à l'arrivée de l'été pour s'apercevoir que les étoiles nous ont faussé compagnie sans prévenir. C'est pourquoi, à l'approche de la belle saison, on les rappelle, en leur laissant bien entendu le temps de revenir.

Pour rappeler les etoiles, c'est plutôt simple: il suffit de leur faire comprendre qu'on leur parle (un message en forme d'etoile lancé haut dans le ciel fait l'affaire), et faire assez de bruit pour attirer leur attention. La méthode moderne, inventée par le shogun Tokugawa en 1733 (sous le fallacieux prétexte d'un spectacle en l'honneur des victimes du cholera, ce qui ne dupe personne), s'appelle "fleurs de feu", ou hana-bi (花火). Les hommes y lancent des projectiles qui, en explosant dans un incroyable vacarme, dispersent de fausses etoiles dans les cieux nuageux. Les malheureuses, misérables victimes de la pesanteur, retombent au sol. Les étoiles, les vraies, peinés par ce spectacle, prennent les hommes en pitié et retournent à leur poste.

C'est ainsi que, l'été venu, le ciel se défait de son manteau de nuages, et la foule est bien soulagée de voir les etoiles à leur place. En se félicitant de l'indéniable succès du stratagème des fleurs de feu, on se promet de recommencer l'année suivante.

olivier, dimanche 03 août 2003, 18:13

Avant/Après

C'est de saison

梅雨 (tsuyu), la saison des pluies, s'éternise. Je suis bien le seul, on dirait, à sortir sans pretexte ni parapluie, me faire allègrement tremper, goûter l'eau dégoulinant de ma tête à ma nuque, prendre mon temps sous l'averse. Je me la joue langueur tropicale. Parce qu'après moi, le déluge, et après le déluge, la canicule. Et à choisir……

À suivre


Montreal, Canada

Aout 2003: Deux semaines a Montréal, et quelques photos des quartiers autour du plateau et centre-ville.

À suivre / 13 photos