2 Neurones & 1 Camera

Olivier Thereaux

Se donner les moyens de la paix

Shibuya, l'une des 23 villes de l'agglomeration de Tokyo, fêtait hier (1er octobre) ses 70 ans. Les autorités, pour l'occasion, avaient déclaré ce jour "jour de Shibuya, ville de paix, ville internationale", une initiative qu'en principe on ne peut qu'approuver.

Cet événement suit un autre anniversaire, moins glorieux celui-là, les 72ans de l'invasion japonaise de la Chine. Un anniversaire qu'il serait d'assez mauvais gout de célébrer, particulièrement lorsque l'incapacité relative du Japon à assumer son histoire est une plaie diplomatique béante dans ses relations avec ses voisins asiatiques.

Cela n'a semble-t-il pas arrêté quelques centaines de "touristes" japonais venus passer, exactement ce week-end-là, trois jours d'orgie avec des prostituées dans un hotel de la région de Guangdong, comme le note la presse internationale. A l'exception notable des medias japonais, NHK en tête, qui semble préférer rappeler vingt fois par jours que trois chinois sont suspectés du meurtre d'une famille japonaises plutot que de mentionner une seule fois l'incident diplomatique causé par ses ressortissants...

On ne fait pas la paix avec des oeillères et de grandes déclarations de principe. L'apparent dédain des autorités japonaise pour cette vérité toute simple, conduisant a l'ignorance pure et simple de la situation par le public nippon, rappelle tristement la naiveté des interrogations étasuniennes ces dernières années: "mais pourquoi nous haissent-ils? Nous sommes les gentils!".

Affligeant.

olivier, jeudi 02 octobre 2003, 8:24

Avant/Après

Hase Dera, Kamakura, Japon

16 septembre 2003: Une petite visite au temple bouddhiste de Hase Dera a Kamakura, ou sont vénérés, entre autres divinités, Kannon, déesse de la misericorde et Jizo, le boddhisatva protecteur des enfants

À suivre / 5 photos


Inventaire

Inventaire des travaux en cours… Un livre. Fantastique. Obscène, forcément, car on ne devrait pas avoir besoin de fantômes pour parler d'amour. Une série photographique En extraire précocémment les marionettes me démange les nuits. Un article. Sur des clous pas rancuniers. Et un jambon rageur….

À suivre