La premiere tasse
05 Sept 2006
Rêverie du matin. Compter les pas, compter les etreintes, mais surtout ne pas compter les jours, les vivre plutôt.
A chaque inspiration, c'est le soleil, c'est la terre qui rayonnent. Une première gorgée prise à la petite cuiller, comme un indécent aveu d'hédonisme, une boule chaude de senteurs; et le plongeon dans la saveur douce-amère.
C'est encore le matin, officiellement, même si la paresse l'aura poussé dans ses dernier retranchements. C'est le matin, ou le midi déjà peut-être, qu'importe quand les volets ne laissent passer que quelques impudents rayons, juste assez, mais pas trop, ici c'est à la chandelle qui noircit les murs, et à la musique de cuivres frais, qu'on s'éclaire.
Dehors de drôles de zouaves multicolores s'affairent autour du tambour de quartier. C'est jour de fête, jour de festival, quand la vraie nature de Tokyo se fait moins timide, pas un vaste organisme mythifié et mystifiant, juste un grand village un peu ivre de sa rondeur.
Dehors la ville s'anime, les couples déambulent sous le soleil éclatant de Septembre.
Dehors la vie attend, d'autres lieux, moins intimes plus gais. On les rejoindra; après cette tasse. Après ce morceau.
Peut-être.
Avant/Après
Balade à Omotesando et Aoyama
Ueno Koen
15 Septembre 2006: Elle a pris son train, j'ai pris le temps de regarder le monde continuer de tourner au parc d'Ueno