Lisboa
Publié Oct 2014.
Rua de O Seculo, Lisboa – 2014-08.
19h. L’avion avait du retard – un peu – et puis surtout les bagages ont décidé de n’apparaître que tard. Première impression fatiguée et caricaturale: c’est le Sud.
Taxi – on ne hèle pas, on fait la queue comme tout le monde. L’attente est courte; sans doute peu de voyageurs arrivent en soirée, le mardi.
Alfama, Lisboa – 2014-08.
Trois mots de portugais mal appris. Le conducteur répond dans un anglais impeccable. Ce sera du comique de répétition: les taxis quadrilingues, les serveurs qui souffrent de moins parler leur langue au quotidien que celles de leur clientèle internationale, l’épicier du coin qui ne daigne même pas jouer le jeu du je-fais-semblant-que-tu-es-local.
Alfama, Lisboa – 2014-08.
Not Fish Tail. Lisboa – 2014-08.
L’habituelle route sans intérêt aux alentours de l’aéroport fait vite place à la ville. Et dans les ruelles des sept collines, le choc, le souvenir: la lumière du sud! Plus tard il y aura le ciel bleu, les couchers de soleil sur l’Atlantique, les après-midi sous le cagnard méridional - mais rien ne saura remplacer cet élan d’amour pour les ombres chaudes sur la poussière du soir.
Alfama, Lisboa – 2014-08.
La vieille ville est vivante, mais on y vit peu. Des petits vieux, des touristes, et trop de portes condamnées, de lieux abandonnés aux règles d’urbanisation semble-t-il trop contraignantes.
Je me demande comment les promoteurs qui ont fait de Londres et de Paris des villes à millionaires ne se sont pas encore jetés sur cette situation. Ma réaction petit-bourgeoise m’écœure, un peu.
Broken Window Policy. Lisboa – 2014-08.
Ancien quartier des théâtres. Lisboa – 2014-08.
Alfama, Lisboa – 2014-08.
Tour guidé d’art urbain. Trois heures à crapahuter sur la même colline, apprendre les codes, le jargon, les lois aussi, un peu.
Rideau de fer. Lisboa – 2014-08.
Une commerçante déboule, braille, nous prend à partie. Ce n’est pas de l’art, dit-elle, pointant du doigt le hideux mur de graffiti qui lui sert de paysage quotidien. C’est de la merde, merda, shit. Le guide ricane, élude le sujet - et pourtant: tous ces artistes, ces maîtres de la discipline dont il se gausse, sans doute eux aussi ont commencé par quelques gribouillis immondes sur les murs de bâtiments qui s’en seraient bien passés.
Difficile d’apprécier un art dont le novice est une telle nuisance. Un problème familier, sans doute, aux voisins de violonistes, trompettistes et batteurs en herbe.
Un mur parmi tant. Lisboa – 2014-08.
Lisboa – 2014-08.
Alfama, Lisboa – 2014-08.
Au milieu des dunes ils ont construit leur oasis. La femme aux pouces verts y voit un jardin à cajoler et apprendre. Quatorze chambres - pas profitable, sera le verdict du comptable.
Cela dit: il y a un banc sur l’océan et un vent à moitié fou portant les nouvelles des vagues par delà les falaises.
Santa Cruz, Portugal – 2014-08.
Santa Cruz, Portugal – 2014-08.
Avant/Après
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