Madeira
Septembre 2018. Publié: Mars 2019
Depuis bientôt une heure, le soleil a passé la crête des falaises, écrasant la côte sud de l'île d'une chaleur qui ne me dit rien de Septembre.
Madeira est l'empire du bananier: dans le jardin auquel notre petit balcon fait face, sur les pentes en terrasse de cette île volcanique, dans tous les coins, des bananiers. Il n'y a bien que dans les interminables tunnels qui constituent le gros de nos trajets dans une poussive Punto que l'on n'en voit pas.
Cet automne me mène presque plus encore que d'habitude aux quatre coins du globe, et je me sens bien inadéquat dans mon multilinguisme. Piètre polyglotte, je suis certes capable de lire menus, notices et autres signes, je suis quand même relégué au traitement touriste par mon absence tenace de vocabulaire parlé, et un accent sans aucun doute immonde.
Fut un temps ou j'aurais eu ce luxe de passer mes derniers mois à peaufiner un niveau de portugais vaguement baragouinable– qu'en est-il advenu?
Heureusement, il n'y a pas grand chose à dire pour regarder les couchers de soleil sur l'ocean, ni pour marcher dans les levadas, et quand le hasard nous fait croiser locaux ou rares randonneurs, un simple hochement de tête suffit bien.
Avant/Après
Uluṟu
2018-12-25
Avril 2018: Au petit matin nous marchons tout autour du plus gros caillou de la planète, buvant au goutte à goutte les histoires du Tjukurpa: mythes, lois, traditions, cours de géographie tout à la fois, inextricables, enrobés dans des histoires de divinités vengeresses et d'animaux géants farceurs, seule explication plausible à l'incroyable topographie du lieu.
Taipei
2018-12-25
Octobre 2018: Trois jour à quadriller les allées de Taipei, observer la vie depuis ces ruelles sans trottoir, à mi chemin entre espace public et privé.
Dans les environs
Lisboa Modernista
2016-12-24
Lisbonne, 2016: En contrepoint au portrait doux-amer issu du même voyage, une vision d'une Lisbonne moderne et moderniste.
Lisboa douce-amère
2016-11-20
Lisbonne, 2016: Il y a une tendresse, une douce-amertume dans cette ville en travaux perpétuels, dans ces pavés inégaux, dans ces bâtiments fiers aux vitres brisées.
Lisboa
2014-10-18
