Lu sur un T-shirt quelque part entre Daikanyama et Shibuya (mon "coin du moment"): Fuck you, I have enough friends J'avoue, j'adore……
… À suivre
En ce moment, je porte des chaussures rose pale (on dira "petales de cerisier" pour faire joli et de saison), des lunettes de soleil bleu electrique s'il fait beau, et un sac jaune petard me tape sur les fesses quand je marche (et je ne parle même pas de la veste vert pomme).
Au Japon, si comme ailleurs l'habit ne fait pas le moine, il sert au moins à crier "je suis un moine". Dans une société ou le concept de groupe revêt une importance primordiale dans les comportements individuels, la mode, aussi, sert à l'affirmation de l'appartenance à un groupe ou un autre, et à en croire mon accoutrement, je ferais donc partie de celui des étudiants, ou des artistes, en résumé un des groupes en marge de la société (ce qui, etant donné mon statut d'etranger à vie, n'est peut-être pas si faux).
C'est que l'habit de la population active "dans le rang" se doit d'être austère. Pas de vague. Pour l'oeil averti cependant, l'habit de tous les salarymen et des office ladies (OLs) n'est pas exactement uniforme, et repond en fait à des critères aussi confus qu'ils sont stricts, et, bien evidemment, non dits.
Ainsi, tout commence au début du dernier semestre universitaire (à savoir, en septembre), lorsque les étudiants enfilent leur [rikurutosutsu] (costume de recrutement) pour aller chercher du boulot. Nécessairement sombre (mais pas noir, de préférence, cette couleur semble être l'apanage du salaryman aguerri... ou des visiteurs aux enterrements). La coupe se doit d'être la plus conventionnelle possible, le but etant un peu de prouver qu'après les années de jeunesse, on est enfin prêts a rentrer dans le rang (car comme dit le proverbe, [Deru kugi wa utareru], si un clou depasse, on le corrige à grands coups de marteau. Non mais).
Six mois plus tard, diplôme en poche, on entre dans la vie active, et l'on enfile le costume idoine ([shinshakaijinsutsu], costume de nouveau venu dans la société). Pas de grande différence à vrai dire avec le costume de recrutement, il est même semble-t-il d'usage de le re-utiliser, au grand dam des grands magasins. Pour les jeunes femmes (les chanceuses, les autres seront condamnées à l'uniforme, le vrai, d'Office Lady, généralement assez hideux, et bleu) la chemise blanche a col pelle à tarte sous le costume jupe-tailleur semble de rigueur.
Ledit costume de bizut restera sur les epaules de la nouvelle recrue le temps de faire ses preuves, entre quelques semaines et deux ans (pour les petits veinards dans les entreprises un poil traditionnelles, ceux-là ont signé pour le traitement impérial, stupeur-et-tremblementiel...), aprés quoi ces messieurs porteront fièrement le costume noir, la chemise blanche et la cravate sans aucun gout, mais pourront faire preuve de "personnalité" gràce à leur montre, sacoche ou paire de chaussures (d'ou le nombre assez phénoménal de publications discutant montres, chaussures, sacoches et autres accessoires pour salarymen soucieux de leur apparence).
A suivre...
Lu sur un T-shirt quelque part entre Daikanyama et Shibuya (mon "coin du moment"): Fuck you, I have enough friends J'avoue, j'adore……
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Bras dessus, bras dessous avec ma belle, je suis alle samedi jeter un oeil a ce qui se targue d'etre le plus gros evenement artistique du pays : Design Festa. Le concept, expliqué par la créatrice de l'événement, et fondatrice de la galerie eponyme a Harajuku, est relativement simple : ouvrir un espace d'exposition à très bas prix, sans selection,…
… À suivre