Les peres contre-attaquent?
L'ère Meiji d'abord, puis l'après seconde guerre mondiale ont vu le passage d'une societe féodale, paternaliste a la creation d'un schema familial fortement polarisé, typique des pays ayant conservé, malgré leur développement économique et culturel, un fort machisme: un mari absent, générateur de revenus, et une femme au foyer, chargée non tant de la procréation que de l'éducation; un rôle qui lui confère, de fait, la plus grande responsabilité.
L'absence du père
Mais le Japon est depuis passé d'un contexte économique florissant et hyperproductif à celui du marasme économique de ces 20 dernières années, un contexte où non seulement l'excès de travail des hommes japonais perd de son sens, mais ou l'une des victimes habituelles, le moral de la population, et notamment le moral de la progéniture nippone, provoque un sec retour de bâton contre les pères japonais. Dans une société qualifiée par le plus célèbre psy local Doi Takeo de "société sans père(s)", ces derniers se virent reprocher, dès les années 90, la montée de violence et de criminalité de la génération en déroute de leurs enfants.
Ces accusations sont faciles, et pas nécessairement très juste dans une société qui, par habitude, aura fini par complètement ostraciser le père, si intéressé soit-il par l'éducation des enfants, mais la réaction des pères n'en est pas moins intéressante.
D'abord plus présents et plus attentionnés (surtout vis-a-vis de leurs filles) et conscients de l'importance de leur éducation, sans nécessairement agir en conséquence, les voici maintenant (ou, du moins, une minorité d'entre eux) qui créent une association nationale des pères, bien décidés disent-ils à reprendre (un peu) en main l'éducation des futures générations.
Alors, quand un collègue de Yoko annonce très sérieusement que si son second enfant, en route, est une fille, il arrêtera de travailler pour s'en occuper pendant que sa femme, au foyer, ira chercher du boulot, je tente de dissimuler ma surprise: après tout, nous sommes au Japon, un pays de pères modernes, non?
olivier, vendredi 19 mars 2004, 17:27
Avant/Après
On connaît beaucoup de la television japonaise ses couleurs criardes, ses jeux ineptes et "degradants", ses clowns sous acides, ses hotesses potiches. On en connaît bien moins, je crois, son alter ego hautement éducatif, obsédé des tableaux noirs et des panneaux de carton. Des panneaux de carton montrés à la baguette de bois, des emissions scientifiques poussées (d'aucuns diraient…
… À suivre
Et cependant qu'à Tokyo le printemps fait son entrée tardive… …Moleskinerie, le charmant site sur les aficionados du petit carnet noir, fait une entrée à mon nom, rien de moins. C'est touchant, c'est flatteur, merci Armand. Je m'en vais mettre mon ego au régime…
… À suivre